Une nouvelle vague de troubles a secoué le Venezuela dimanche, dans le sillage de l’élection de l’Assemblée constituante organisée à l’initiative du président Nicolas Maduro.
Les partisans de l’opposition et les forces de l’ordre se sont affrontés hier à Caracas et dans d’autres villes vénézuéliennes. En tout, dix personnes, dont deux adolescents de 13 et 17 ans, ont trouvé la mort au cours des manifestations à la suite de l’élection, d’après le parquet.
Plus précisément, trois de ces victimes sont décédées dans l’Etat de Tachira voisin de la Colombie et trois autres sont mortes dans l’Etat de Mérida.
Par ailleurs, une personne a été tuée dans l’Etat de Lara et une autre, dans l’Etat de Zulia, tandis qu’un responsable de l’opposition est décédé dans l’Etat de Sucre. Depuis le début des manifestations anti-Maduro il y a quatre mois, plus de 120 morts ont été déplorés.
D’après les statistiques officielles, plus de 8 millions de citoyens vénézuéliens sont allés voter dimanche, ce qui correspond à un taux de participation de 41,53 %. Un chiffre contesté par l’opposition, qui a dénoncé nombre d’irrégularités dans les bureaux de vote qui étaient surveillés par des soldats.
Cette famille politique a appelé dès dimanche dans la soirée à manifester lundi et mercredi, jour de l’installation de cette Assemblée, qui, de leur avis, n’aura pour rôle que de renforcer les pouvoirs du chef d’Etat et de le maintenir sur son siège.