Depuis lundi dernier, plus de 3000 fonctionnaires des douanes Koweïtiennes observent une grève illimitée pour exiger une augmentation des salaires. Le mouvement de grève qui a touché les importations et les exportations terrestres et maritimes, s’est traduit par l’interruption des exportations de pétrole, dont le Koweït est un producteur international majeur.
Le Koweït figure en effet au 3ème rang des producteurs de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), avec une production de 2,7 millions de barils par jour, soit 5 à 6% des exportations mondiales. Jusqu’à présent, sept pétroliers ont été empêchés d’appareiller du Koweït.
Les conséquences de la grève se ressentent au niveau des postes frontières, où l’absence de documents officiels des douanes empêche toute activité d’importation ou d’exportation. Mais pour Pierre Terzian de Pétrostratégie, il n’a y a pas de quoi paniquer. En effet selon lui, le marché pétrolier international ne risque pas d’être perturbé à brève échéance. Quant à la production de pétrole koweitien, elle ne devrait pas souffrir du mouvement de grève. Les sites de stockage peuvent recevoir sans problème les quantités produites pendant plusieurs jours encore.
Les grévistes craignent une intervention des autorités koweitiennes pour tenter de mettre fin au mouvement. Ce n’est pas la première fois que le gouvernement koweitien doit faire face à ce genre de situation. Rien que le mois dernier, les employés des industries pétrolières se sont mis en grève pour des raisons similaires.