Les Etats-Unis apportent la preuve de vente de missiles iraniens aux houthis du Yémen

Les autorités américaines ont apporté jeudi des «preuves irréfutables » de ventes de missiles par Téhéran aux rebelles houthis du Yémen, en «violation flagrante» de ses obligations à l’échelle internationale, ce que le gouvernement iranien a immédiatement démenti.

L’ambassadrice américaine auprès des Nations Unies, Nikki Haley a affirmé jeudi, que le missile tiré le mois dernier depuis le territoire yéménite sur l’Arabie saoudite par des insurgés houthis est de fabrication iranienne. Washington accuse Téhéran de violer l’esprit de l’accord visant à assurer l’arrêt du programme nucléaire iranien.

S’exprimant sur une base militaire américaine, Mme Haley a présenté, derrière elle, les restes du missile tiré par des rebelles houthis contre Ryad, la capitale de l’Arabie saoudite, précisant que le missile en question a été tiré vers un aéroport civil.

Le hangar qui abritait cette conférence de presse était plein de débris de missiles et drones provenant de récentes attaques contre des alliés des Etats-Unis dans la région.

L’Iran a notamment enfreint la résolution 2231 de l’ONU qui comprend l’accord lui interdisant de vendre des missiles balistiques durant cinq ans, a-t-elle affirmé par la suite.

En réponse, le gouvernement iranien a «catégoriquement» rejeté toutes les allégations de Mme Haley, estimant qu’il s’agit d’«une accusation … infondée, irresponsable, provocatrice et destructive», peut-on lire dans un communiqué de la mission iranienne aux Nations Unies. Selon ce communiqué ces «supposées preuves … sont autant fabriquées que d’autres présentées précédemment lors d’autres occasions».

Francis Shwarz

Francis Shwarz

ancien Senior Consultant spécialisé dans les questions de stratégie économique au sein de la société Boston Consulting Group (BCG), et ancien manager au sein du groupe spécialisé dans les services pétroliers Schlumberger. en savoir plus