L’Irak compte exporter 30.000 barils de brut par jour par camions-citernes vers l’Iran d’ici la fin de ce mois de janvier, a annoncé le ministre irakien du Pétrole, Jabbar al-Louaïbi.
Au cours de ces dernières années, l’Iran a appuyé l’Irak dans la lutte anti-djihadiste. En clair, Téhéran a dépêché sur le front irakien des conseillers militaires et des volontaires pour combattre aux côtés des troupes irakiennes.
Par ailleurs, le gouvernement iranien soutient aussi les groupes armés populaires formés en Irak, qui ont beaucoup contribué à la victoire de l’armée irakienne contre l’organisation djihadiste de l’Etat Islamique (EI).
En outre, les autorités iraniennes ont collaboré avec leurs homologues irakiens lors du récent référendum au Kurdistan irakien. L’Iran a fermé son espace aérien et ses frontières de sorte à faire pression sur les dirigeants kurdes.
Pour ce qui est des hydrocarbures, l’Iran exporte, en moyenne, 7 millions de mètres cubes de gaz par jour vers l’Irak depuis juin dernier, des exportations qui devraient quintupler dans l’avenir.
La construction d’un nouveau gazoduc destiné à transporter du gaz iranien vers la ville irakienne de Bassora (sud) est en cours de finalisation. Ainsi, l’Iran deviendra le principal exportateur de gaz vers l’Irak.
Suite à la défaite annoncée de Daech (acronyme arabe du groupe EI), Bagdad et Téhéran devraient consolider leurs rapports bilatéraux. L’accord pour exporter du brut de la ville irakienne de Kirkouk vers l’Iran s’inscrit dans cette lignée.