Un collaborateur d’un ancien candidat à l’élection présidentielle en Egypte le général Sami Anan, écarté par les autorités, a été interpellé mardi dernier, d’après son avocat, précisant que son client est accusé d’avoir parlé de l’existence de documents accablants pour «l’Etat et ses dirigeants».
Hicham Geneina occupait le poste de conseiller pour les droits de l’Homme dans l’équipe électorale du général Sami Anan, l’ancien chef d’état-major des forces armées égyptiennes qui a été arrêté et écarté de la course à la magistrature suprême. Le gouvernement l’accusait d’avoir enfreint les procédures et de semer la «division».
Quant à Geneina, il a été arrêté à son domicile et devait peut-être comparaître devant le parquet militaire mardi soir, a rapporté son avocat, Me Ali Taha.
Rappelons qu’en 2016, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi avait démis Hicham Geneina de l’Autorité de contrôle des comptes publics après que celui-ci ait estimé à 60 milliards d’euros (66 milliards de dollars) le coût de la corruption publique en Egypte au cours de la période 2012-2015. Il avait alors été accusé de «diffusion de fausses informations».
Ce magistrat de formation a été arrêté au lendemain d’un entretien accordé au Huffpost arabe, un portail web inaccessible sur le territoire égyptien. A cette occasion, l’opposant a affirmé que des documents portant sur des évènements politiques et des crises connues en Egypte depuis le 25 janvier 2011 – date de la révolution ayant abouti à la chute du chef d’Etat Hosni Moubarak – sont gardés hors du pays.
Il en outre précisé que le général Anan dispose de secrets qui pourraient être divulgués si jamais son intégrité physique est mise en danger. Mais l’avocat du concerné, Me Nasser Amin, a, pour sa part, nié l’existence de ces documents secrets.