Le secrétaire général de l’Alliance nord Atlantique (OTAN), Jens Stoltenberg a annoncé lors d’une conférence de presse mercredi à Bruxelles, la décision de principe de l’Otan de créer deux nouveaux quartiers généraux, l’un pour améliorer la mobilité des troupes en Europe et l’autre pour superviser les «lignes de communication» entre l’Amérique du Nord et l’Europe.
La décision de l’implantation de ces nouveaux quartiers généraux et les effectifs nécessaires pour les faire fonctionner ne sera prise que lors de la prochaine réunion des ministres de la Défense des pays alliés, prévue début juin à Bruxelles.
Les deux futurs commandements conjoints seront responsables respectivement de la protection des lignes de communications transatlantiques entre les Etats-Unis et l’Europe et l’autre du soutien logistique aux renforts que l’Otan devraient déplacer en Europe en cas de crise.
L’Allemagne s’est déjà proposée d’accueillir le commandement chargé de la mobilité militaire sur son territoire et les Etats-Unis sont prêts à superviser l’océan Atlantique.
Réunis ces mercredi et jeudi au siège de l’Alliance à Bruxelles, les ministres de la Défense des pays membres de l’Otan ont par ailleurs décidé de créer un nouveau centre pour la cyber-sécurité qui s’installera dans le grand quartier général des forces alliées en Europe, basé à Casteau, près de Mons, en Belgique.
Tout en précisant ne pas vouloir s’engager dans une nouvelle guerre froide ou une course aux armements, l’OTAN explique que le renforcement de sa structure de commandement militaire est une réaction au changement de la situation internationale avec une Russie redevenue plus agressive.
Durant la Guerre froide, la structure de commandement de l’Otan a compté jusqu’à 22.000 personnes déployées dans 33 quartiers généraux. Elle a dégraissé depuis la fin de la Guerre froide pour ne compter aujourd’hui que moins de 7.000 employés répartis dans sept quartiers généraux.
Mais cette stratégie a dû être revue à cause d’une Russie perçue à nouveau comme une menace potentielle, notamment après l’annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée par les Russes au printemps 2014.