Al Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud comparait ce mercredi devant les juges de la Cour pénale internationale (CPI), pour répondre de crimes de guerre contre l’humanité commis à Tombouctou en 2012 et 2013.
La CPI a indiqué que le prévenu sera informé des accusations portées contre lui à sa présentation devant la cour prévue ce mercredi à 15 heures (13 heures GMT).
Il est notamment accusé d’avoir participé à la destruction de mausolées dans la ville malienne de Tombouctou et d’être responsable de viols et d’esclavage sexuel commis dans le contexte de mariages forcés.
Accusé également de torture, le prévenu malien faisait l’objet d’un mandat d’arrêt pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité délivré par la CPI le 27 mars.
Al Hassan est le deuxième djihadiste à être jugé par la CPI après Ahmad Al Faqi Al Mahdi, condamné en 2016 à neuf ans de prison pour avoir également pris part à la démolition des mausolées protégés à Tombouctou en 2012.
Agé de 40 ans, membre présumé du groupe djihadiste Ansar Dine et commissaire de la police islamique à Tombouctou, Al Hassan a été remis à la CPI samedi dernier par les autorités maliennes et transféré au centre pénitentiaire de la Cour, à La Haye.
Son arrestation et son transfèrement à La Haye, saluées notamment par la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), a été présentée par la procureur de la CPI Fatou Bensouda comme «un message fort à tous ceux qui, où qu’ils se trouvent, commettent des crimes qui heurtent la conscience humaine», en particulier à un moment où la situation au centre et au nord du Mali se dégrade avec la recrudescence d’actes de violences imputés à des groupes armés terroristes.