La présidente de la Cour suprême brésilienne (STF) a lancé lundi, un appel au calme, à l’approche du jugement de l’ancien président Luiz Inacio Lula da Silva qui connaitra ce mercredi son sort.
«Nous vivons un temps d’intolérance et d’intransigeance contre les personnes et les institutions, c’est pourquoi il est temps de réclamer de la sérénité», a déclaré la présidente de la Cour suprême brésilienne, Carmen Lucia, dans un communiqué paru sur le portail web de cette Cour composée de 11 juges.
« Il nous faut de la sérénité pour que les différences idéologiques ne soient pas source de désordre social … et en finir avec un contexte de violence », a-t-elle renchéri. De son côté, l’ex-chef d’Etat brésilien a continué à se déclarer innocent face à la persécution des élites dont il se dit victime devant environ 2 000 partisans à Rio de Janeiro.
Dans ce pays très divisé, l’avenir plus qu’incertain de Lula est à l’origine de multiples tensions à six mois d’un scrutin présidentiel imprévisible. L’ancien dirigeant brésilien, qui demeure le favori de cette élection, se bat jusqu’à la dernière énergie pour échapper à une peine de 12 ans et un mois d’emprisonnement pour corruption.
La Cour suprême doit se prononcer mercredi sur une demande d’ « habeas corpus » formulée par les avocats de Lula afin de lui permettre de demeurer libre jusqu’à ce que l’ensemble des recours soient épuisés. L’ex-président brésilien devrait être incarcéré si cette instance rejette cette requête.