Le salon de l’auto de Pékin a ouvert ses portes mercredi. L’évènement est l’occasion pour la Chine, qui est le premier marché automobile du monde, de dévoiler un millier de nouveaux modèles et de créer ses propres champions mondiaux.
Avec plus de 28 millions de voitures vendues l’an dernier, selon la CAAM (Association chinoise des constructeurs automobiles), en progression de 3%, soit plus d’un tiers de la production mondiale, la Chine est le premier marché automobile au monde.
La plupart des grands constructeurs ne s’y sont pas trompés et ont su trouver dans le pays un nouveau souffle pour leurs affaires, alors qu’ils connaissaient une crise sur leurs marchés historiques.
Durant la dernière décennie, entre 2007 et 2016, la production y a progressé de 217%. En retrait dans un premier temps, la Chine se contentait d’imposer à ces constructeurs étrangers de s’allier avec des partenaires locaux.
Mais aujourd’hui, l’heure semble venue pour la Chine de passer à la vitesse supérieure, les constructeurs comme SAIC (Shanghai Automotive Industry Corporation) ou Dongfeng Motor étant devenus plus puissants.
Les autorités chinoises imposent de nouvelles règles, de plus en plus exigeantes, aux constructeurs étrangers, comme développer une offre sous deux marques chinoises. Et la tendance devient de plus en plus marquée.
Si les constructeurs internationaux continuent à dominer le marché avec 55% des parts, les entreprises chinoises s’imposent de plus en plus, surtout sur le colossal marché de la voiture verte où s’engage une âpre bataille entre compagnies chinoises et géants étrangers. Le marché de la voiture verte a vu ses ventes s’envoler de 53% en 2017.