Le Guide suprême de la Révolution iranienne, l’Ayatollah Ali Khamenei a présenté une liste de sept conditions adressées à la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne pour que Téhéran reste dans l’accord sur son programme nucléaire à la suite du retrait des Etats-Unis.
Ali Khamenei a présenté ces exigences mercredi sur son site internet, affirmant attendre de la France, de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne qu’elles préservent les ventes de pétrole iranien et qu’elles continuent d’en acheter, malgré les pressions américaines, qu’elles donnent des garanties sur les transactions bancaires avec l’Iran, qu’elles ne cherchent pas à rouvrir de négociations sur le programme iranien de missiles balistiques ni sur la politique régionale de Téhéran.
Le numéro un iranien veut également que les Européens présentent au Conseil de sécurité une résolution pour protester contre l’abandon de l’accord nucléaire par les Etats-Unis.
Enfin, l’ayatollah Ali Khamenei a adressé une fin de non-recevoir aux exigences formulées lundi par le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, qui avait notamment demandé l’arrêt de l’enrichissement d’uranium, du programme balistique et la sortie de l’Iran de la Syrie ou l’arrêt de son aide au Hezbollah libanais et aux groupes islamiques palestiniens.
Alors que le dernier rapport de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) publié hier jeudi, certifie que l’Iran continue d’appliquer les termes de l’accord de 2015, celui-ci est plus que jamais menacé de voler en éclats, depuis que les Etats-Unis ont décidé le 8 mai dernier de s’en retirer unilatéralement.
Malgré le retrait américain, les signataires européens de l’accord de Vienne ont promis de faire tout leur possible pour le sauver, mais leur marge de manœuvre est étroite, face au refus de Téhéran de toute nouvelle négociation.