L’Algérie s’apprête à expulser 105 terroristes maliens qui ont été arrêtés, jugés et condamnés par la justice pour des actes liés à l’activité terroriste, rapporte lundi, le quotidien algérien «El Watan» citant une source sécuritaire.
Il s’agit selon les sources du journal, d’éléments «dangereux» qui appartiennent à «des groupes terroristes activant au nord du Mali, notamment Ansar Eddine» et qui avaient pour mission de créer de nombreuses cellules sur le territoire algérien et en faire une base arrière à leurs activités terroristes» au Sahel.
La plupart de ces terroristes, dont certains sont connus et recherchés pour leurs activités criminelles dans la région du Sahel, « ont été arrêtés dans les wilayas de Tamanrasset, Adrar, Illizi, Ghardaïa et Alger », ajoute le journal.
Cette ceinture de feu qui entoure le flanc sud du pays, souligne l’auteur de l’article, suscite de fortes inquiétudes chez les dirigeants algériens, d’autant que de l’autre côté de la frontière, au Mali, au Niger et en Libye, la situation va de mal en pis avec le chaos régnant et la prolifération d’organisations aussi bien terroristes que criminelles.
Même si les autorités algériennes civiles et militaires sont souvent peu bavards sur les questions de sécurité et de terrorisme dans leur pays, les informations qui fuitent de temps à autre, des centres de renseignements, confirment que de nombreux réseaux terroristes sont bien installés particulièrement dans le sud du pays.
D’ailleurs les chiffres officiels du ministère algérien de la Défense nationale confirment cette présence, puisque depuis le début de cette année, 37 terroristes se sont rendus avec armes et bagages aux autorités de Tamanrasset, cinq autres ont été abattus, alors qu’une quantité impressionnante d’armes de guerre, de minutions et d’explosifs a été récupérée par les unités de l’armée nationale populaire «ANP».
Donc les révélations du journal El Watan, ne font que confirmer que l’Algérie est bel et bien devenue une des plaques tournantes du terrorisme dans la région du Sahara et du Sahel.
Selon le journal, ces terroristes «ont commencé par se structurer et s’organiser dans cinq wilayas du sud du pays, où ils ont mis en place des réseaux dormants» et disposent de moyens considérables permettant «l’implantation d’une importante base arrière» en Algérie.