Selon une étude mené au sein de l’UFFS (Universidade Federal da Fronteira do Sul), l’industrie brésilienne serait entrain de disparaitre malgré les apparences. Le FMI partagerait également cette analyse, bien que leader industriel de l’Amérique latine, les chiffres sur l’industrie de transformation du pays tendent à montrer que celle-ci recule progressivement en cédant place aux secteurs de services. L’étude rappelle également que malgré cette désindustrialisation quelques sections particulières de son industrie se développent mais le secteur continue globalement sa régression.
En effet, en 2010 par exemple, la valeur ajoutée de l’industrie de transformation ne représentait que 15,8% du PIB alors qu’en 1986 elle représentait 32,1%. On pourrait également observer le poids de l’industrie dans le secteur de l’emploie, celle-ci employait 31,8% des travailleurs brésiliens en 1985 et ce chiffre n’était plus que de 24,4% en fin 2010. Dès lors l’évolution macroéconomique du pays n’est pas du tout proportionnelle au secteur industriel, et les multiples grèves encadrées par le syndicat des industriels en témoignent. Les conséquences d’une telle désindustrialisation sont multiples. Il faudrait en effet considérer le manque à gagner en terme d’emploie mais aussi le retard que cela induirait en matière d’évolution scientifique et donc de maitrise technique ou technologique.
Contrairement au japon par exemple, le Brésil est un pays riche aussi bien au regard du sol que du sous-sol, il devrait donc prioriser la transformation industriel plutôt que le secteur des services. L’industrie représente l’un des leviers du développement moderne. La chine l’a compris et s’atèle à la tache. Un brésil économiquement fort mais sans industrie de transformation ressemblerait à un géant au pied d’argile susceptible de s’effondrer vu la fragilité de ses assises.