Lors de l’ouverture de la 17ᵉ Cimère d’affaires États-Unis–Afrique à Luanda, le président angolais João Lourenço a exhorté les investisseurs américains à aller au-delà de l’extraction de ressources naturelles et à s’engager dans les industries de transformation, comme la sidérurgie, le ciment, l’automobile, l’agroalimentaire ou encore le tourisme. Selon lui, le continent est prêt à accueillir des investissements créateurs d’emplois qualifiés et basés sur la souveraineté des États africains, la valorisation du contenu local et le transfert de compétences.
Président en exercice de l’Union africaine (UA), Lourenço a souligné le potentiel d’un partenariat stratégique avec les États-Unis, notamment dans les domaines des énergies renouvelables, de la sécurité alimentaire, de l’agriculture, du numérique et de la transformation des minéraux critiques essentiels à la transition énergétique.
Il a aussi mis en avant de grands projets d’infrastructures, comme le corridor ferroviaire du Lobito, qui connectera l’Atlantique à l’océan Indien, transformant le commerce intra-africain. Il a plaidé pour l’industrialisation et l’électrification du continent, afin de freiner l’exode de la jeunesse africaine.
De son côté, Mahmoud Ali Youssouf, président de la Commission de l’UA, a vivement critiqué les restrictions américaines, comme l’augmentation des droits de douane ou l’interdiction de visas à 36 pays africains, qui nuisent selon lui à la coopération économique. Il a dénoncé la fin de l’AGOA et des programmes de la USAID, appelant à une réforme du système commercial mondial et à des relations équitables.
L’Afrique, forte de ses ressources et de sa jeunesse, entend devenir un acteur majeur du développement mondial, a-t-il conclu.