L’Agence d’enquête environnementale «EIA» (Environmental Investigation Agency), a publié un rapport selon lequel une vingtaine d’usines chinoises utilisent pour leurs activités des chlorofluorocarbures (CFC), interdits au niveau international parce qu’ils détruisent la couche d’ozone.
Les CFC ont été interdits par le protocole de Montréal en 1987 et la Chine a affirmé avoir mis un terme à cette pratique en 2007. Mais selon l’EIA, 18 usines implantées dans dix provinces chinoises ont reconnu continuer à utiliser des chlorofluorocarbures en dépit de l’interdiction internationale.
En se faisant passer pour des clients potentiels, des membres de l’EIA ont réussi à apprendre des employés des entreprises concernées que la majorité du secteur chinois de la mousse en polyuréthane utilisait des CFC comme agent gonflant et exportaient les produits ainsi fabriqués en Asie ou au Moyen-Orient. Certaines entreprises ont justifié l’utilisation de ce gaz interdit par son coût plus bas et sa plus grande efficacité.
Le rapport de l’EIA vient éclairer une situation confuse depuis quelques années. En 2012, un article publié dans la revue « Nature » révélait la réapparition du polluant et depuis mai, les soupçons s’étaient renforcés sur la région du sud-est asiatique mais aucun pays n’avait pu être identifié avec exactitude.
Le protocole de Montréal a été signé en vue de supprimer les CFC tenus pour responsables de la formation du « trou » dans la couche d’ozone qui protège la Terre de rayons qui provoquent notamment des cancers de la peau et participent au réchauffement climatique. L’utilisation à grande échelle des CFC en Chine risque d’entraîner l’épuisement de la couche d’ozone pour des décennies.