L’Académie des Cadets de la Police Royale thaïlandaise a annoncé en début de semaine, qu’elle n’acceptera plus les candidatures féminines dès la rentrée académique 2019.
Cette annonce fait suite à l’interdiction pour les Thaïlandaises d’accéder à des postes à haute responsabilité.
L’Académie des Cadets de la Police Royale n’a pas divulgué les raisons de cette décision. Questionné à propos par l’organe de presse Khao Sod English, le capitaine Worawut Sripakhon a simplement répondu : « c’est de la politique. Nous ne pouvons pas donner plus d’informations sur le sujet ».
De son côté, Jadet Chaowilai, qui dirige la Men and Women Progressive Movement Foundation (WMPMF), a estimé que cette décision est «un grand pas en arrière pour les droits des femmes et leur sécurité».
En effet, selon la loi thaïlandaise, les femmes victimes de viol ne doivent être questionnées que par des officiers féminins. D’après The Nation, les hommes ne peuvent intervenir qu’aevc le consentement de la concernée.
La nouvelle mesure contredit par ailleurs le Thailand Gender Equality Act, promulgué par le roi Bhumibol Adulyadej en 2015. Suite à ce texte, qui doit être appliqué par le ministère thaïlandais du Développement social et de la Sécurité humaine, un comité spécial chargé de gérer les affaires de plaintes pour discrimination de genre a été mis en place.
Toutefois, cette loi dispose d’aspects non contraignants, sur lesquels l’Académie de police peut s’appuyer pour exclure les Thaïlandaises de ses effectifs.
Cette année, la même école avait annoncé l’interdiction pour les femmes de postuler pour des postes à haute responsabilité, étant donné qu’elles peuvent faire face à des «imprévus familiaux».