Washington se retirera du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) dans 60 jours au cas où Moscou ne se met pas en règle avec ce texte, a prévenu mardi le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo.
Pour sa part, le secrétaire général de l’OTAN a déclaré que les alliés travaillent sur une réponse collective et mesurée.
«Washington suspendra ses obligations dans le cadre du Traité FNI dans les 60 jours à moins que la Russie ne se conforme à respecter le traité», a assuré le secrétaire d’Etat américain, ajoutant que «nous espérons que les Russes changeront de direction, mais il n’y a aucune garantie qu’ils le feront».
D’après le même responsable, «les Etats-Unis ont respecté scrupuleusement le traité et ont appelé Moscou à trente reprises depuis 2013 à le respecter», accusant Moscou de continuer «à nier les violations du traité FNI».
«Durant plus de quatre ans, la Russie fait semblant de ne pas savoir de quels missiles il s’agissait, malgré les preuves», a poursuivi Pompeo.
«En novembre 2017, nous avons rendu public le nom du missile développé. C’est alors que Moscou a changé de version et a affirmé avoir agi dans le respect du traité», a assuré le ministre américain des Affaires étrangères avant de conclure que «ces agissements rentrent dans le contexte plus large d’un comportement agressif de la Russie notamment en Ukraine et en Géorgie».