Le financement des ONG actives au Brésil sera désormais sévèrement encadré, a assuré lundi, le nouveau président Jair Bolsonaro, exprimant implicitement la volonté de son gouvernement de renforcer la surveillance des organismes de la société civile.
Peu avant le président brésilien, le secrétaire du gouvernement, Carlos dos Santos Cruz, avait indiqué, lors dans une interview accordée au site d’information G1, que cette mesure visait à vérifier si les ONG remplissent leur mission, qui est de compléter l’action gouvernementale.
A noter qu’un décret provisoire promulgué la semaine dernière, confère à l’exécutif plus de pouvoirs sur le contrôle des organismes de la société civile.
«L’intention du gouvernement est d’optimiser l’utilisation des fonds publics et de faire en sorte que les gens aidés par les ONG en tirent plus de bénéfices», a expliqué Cruz.
«Le projet n’est pas de s’immiscer dans la vie des organisations, ni de restreindre quoi que ce soit. Mais il en va de l’argent public. Il faut de la transparence et des résultats», a-t-il poursuivi.
Les réactions de certaines ONG ne se sont pas fait attendre. De l’avis du directeur de la branche Amériques de Human Rights Watch (HRW), José Miguel Vivanco, au cas où les nouvelles règles «facilitent une relation constructive entre les organisations de la société civile et le gouvernement», cela va dans le bon sens. Toutefois, ce responsable craint que les nouvelles autorités ne veuillent surveiller de plus près les ONG.