Le ministère français des armées a annoncé hier mardi le bombardement la veille dans le nord du Tchad par une « patrouille de mirages 2 000 » d’un convoi composé de 40 pickup d’un groupe armé tchadien en provenance du sud libyen.
Dans son communiqué, le ministère français des armées précise que l’armée française est intervenue à la demande des autorités tchadiennes. La colonne, lourdement armée, avait été repérée depuis au moins 48 heures.
La première à intervenir a été l’armée de l’air tchadienne. Les mirages français ont ensuite effectuée dans un premier temps dans la matinée un vol d’intimidation à très basse altitude au-dessus mais ayant constaté que les véhicules poursuivent leur route, les avions de chasse français ont mené deux frappes dans l’après-midi. L’état-major français n’a pas donné de bilan, ni d’ailleurs la localisation exacte des frappes.
De son côté, le porte-parole de l’armée tchadienne Azem Bermendoa Agouna a affirmé dans un communiqué que la « colonne de mercenaires et terroristes» avait été neutralisée et mise hors d’état de nuire grâce à l’intervention des forces aériennes tchadiennes et celles de Barkhane et que les frontières tchadiennes avec la Libye, étaient de nouveau sous contrôle et totalement sécurisées.
Mais l’intervention de l’armée française a provoquée des réactions diverses. Saluée par les autorités tchadiennes, elle a été cependant, critiquée par l’Union des forces de résistance (UFR), une alliance de huit mouvements rebelles tchadiens opposés au président Idriss Deby, qui était la cible de l’opération. Elle a dénoncé l’ingérence de la France dans les affaires internes du Tchad de la France, qui a pris selon l’UFR, «un tournant dangereux» dans le pays.