Sous l’impulsion de sa présidente Annegret Kramp-Karrenbauer, la CDU, formation politique en Allemagne, a initié une « discussion de travail » de deux jours à Berlin au sujet des réfugiés.
D’après la presse allemande, une centaine de participants y ont été conviés, dont des délégués de la CSU ainsi que des juristes, des chercheurs et des politologues de divers Länder allemands.
Au terme de ces échanges, des recommandations seront formulées pour être transmises par la suite au Parlement et au gouvernement fédéral.
Cette discussion n’a pas pour seul objectif d’élaborer de nouvelles mesures d’organisation du travail avec les migrants, mais vise aussi à étudier les évènements de 2015, lorsque la chancelière allemande avait décidé d’accueillir des millions de réfugiés outre-Rhin.
Les échanges portent sur la migration, la sécurité et l’intégration. La CDU doit élaborer des mesures nationales en matière de politique migratoire tout en se conformant aux usages de l’Union Européenne (UE) « étant donné que tout ce que nous faisons au niveau national se réflète directement sur les discussions sur ce thème dans d’autres pays membres de l’UE », a jugé la présidente du parti.
Mme Merkel a décliné l’invitation à ce débat, à l’instar de Thomas de Maizière, qui était ministre de l’Intérieur et chargé de la question migratoire dans le gouvernement Merkel en 2011.
En ouverture de la réunion, Mme Kramp-Karrenbauer a parlé de la coordination de la politique migratoire allemande avec celle de l’UE. Intervenant juste après, le ministre de l’Intérieur de Bavière, Joachim Hermann, a évoqué des mesures supplémentaires pour protéger les frontières allemandes contre les migrants clandestins.
Ce responsable a proposé, entre autres, de renforcer le travail pour prévenir les causes de la migration majoritairement d’origine africaine.
D’autres participants ont suggéré des mesures ayant pour but de prévenir l’entrée des réfugiés dans l’UE, allant de la construction de camps spéciaux en Méditerranée où seraient examinées les motivations des migrants à la privation des droits et avantages des individus résidant sur le sol allemand depuis longtemps.