Dans un discours prononcé à Bandar-e Gonaveh, dans le sud de l’Iran, et retransmis en direct à la télévision nationale, le président iranien Hassan Rohani a déclaré que son pays était prêt à renforcer ses liens avec les pays du Moyen-Orient.
Cette déclaration ne devrait pas apaiser les tensions surtout avec l’Arabie saoudite. Les deux pays l’un chiite et l’autre sunnite, se livrant un conflit par procuration dans la région depuis des décennies.
Hassan Rohani a déclaré que l’Iran était « prêt à travailler avec les Etats de la région pour préserver la sécurité au Moyen-Orient». Evoquant la volonté de leurs ennemis, les Etats-Unis et Israël de créer une division entre les Iraniens, Rohani a affirmé que la République islamique ne succomberait pas à la pression de ces pays, assurant que la stratégie américaine envers l’Iran est condamnée à l’échec.
Le Moyen-Orient est le théâtre d’une guerre d’influence depuis plusieurs dizaines d’années maintenant entre les régimes chiite de la République islamique d’Iran et sunnite du Royaume wahhabite d’Arabie saoudite. Et les tensions entre les deux pays auront rarement été aussi vives que dans les temps qui courent.
En Syrie et au Yémen, l’Iran et l’Arabie saoudite soutiennent des camps opposés. Téhéran est également soupçonné par Tel-Aviv de chercher à se doter de l’arme atomique avec l’ambition d’effacer Israël de la carte.
Les Saoudiens ont salué la décision de Donald Trump de retirer les Etats-Unis, alliés de l’Arabie saoudite et d’Israël, de l’accord conclu en juillet 2015 à Vienne destiné à contrôler le programme nucléaire iranien. Cette décision a rouvert la voie aux sanctions économiques américaines contre l’Iran.