Un maire algérien a été démis de ses fonctions au lendemain d’un rassemblement hostile au président Abdelaziz Bouteflika.
La manifestation faisait suite à la décision de l’autorité municipale d’empêcher un candidat déclaré à l’élection présidentielle d’accéder à sa mairie, a rapporté un responsable local.
Des centaines de personnes ont manifesté mardi devant la mairie de Khenchela, une localité située à 500 km au sud-est d’Alger. Elles protestaient contre la décision du maire de refuser l’accès au bâtiment à Rachid Nekkaz, qui brigue la magistrature suprême.
Ce candidat au scrutin présidentiel du 18 avril avait annoncé sur les réseaux sociaux, qu’il allait à la mairie afin d’y rassembler et faire légaliser des parrainages d’électeurs, conformément à la législation électorale.
En réaction, le maire, Kamal Hachouf, qui est membre du parti présidentiel – le Front de Libération Nationale (FLN) -, avait indiqué qu’il lui en refuserait l’accès.
D’après une vidéo relayée sur Internet, pendant la manifestation, une ou plusieurs personnes sont montées sur le toit de la mairie et ont retiré un grand portrait du président Bouteflika, qui recouvrait partiellement la façade de la mairie à côté de l’étendard algérien.
Le lendemain, une autorité de la préfecture de Khenchela a confié à la presse, sous couvert de l’anonymat, que «le maire avait été démis de ses fonctions par le wali» (préfet) ajoutant qu’il ignorait «pour le moment si cette décision est liée aux incidents survenus hier (mardi) devant la marie».