Le président américain Donald Trump et certains de ses proches collaborateurs auraient pris part à la vente d’une technologie nucléaire sensible au gouvernement saoudien, révèle un rapport dévoilé mardi à la Chambre des représentants américaine.
La semaine dernière à Varsovie, la capitale polonaise, le ministre américain des Affaires étrangères, Mike Pompeo, a appelé, devant les représentants d’une soixantaine d’Etats dont le royaume wahhabite, à l’union pour combattre, entre autres, la «prolifération d’armes de destruction massive», dont font partie les armes nucléaires.
A l’occasion de la même conférence, qui se tenait sous le thème : «la construction d’un avenir de paix au Moyen-Orient», le vice-président américain Mike Pence a présenté plusieurs fois l’Iran comme une menace commune et la première responsable des problèmes de la région du Moyen-Orient.
Mais, quand il était question d’évoquer le développement du nucléaire dans d’autres Etats du Moyen-Orient, dont l’Arabie saoudite, le ton était différent.
D’après un rapport dévoilé mardi à la Chambre des représentants du Congrès américain, la veille de la conférence de Varsovie, le président Trump s’était réuni avec des constructeurs de centrales nucléaires pour parler du partage des technologies américaines, notamment, avec le gouvernement saoudien.
Ce rapport de la Commission de contrôle et de réforme se base sur des témoignages et preuves apportées par divers lanceurs d’alertes sous couvert d’anonymat par crainte de représailles.
D’après ces sources, le président Trump et son entourage auraient pris part à la préparation d’un projet de construction de centrales nucléaires sur le sol saoudien.
Le général Michael Flynn, qui fait partie des conseillers du président américain, a été cité dans cette affaire. Ce haut-gradé est également conseiller pour le compte d’IP3, un groupe privé qui réunit les sociétés américaines en charge de la construction d’infrastructures nucléaires en Arabie saoudite.
Les élus démocrates, à l’origine de ce rapport, ont initié une enquête pour essayer de mettre en avant un conflit d’intérêts, évoquant les craintes de certains spécialistes, pour lesquels le transfert des technologies nucléaires américaines pourrait permettre au gouvernement saoudien de fabriquer des armes nucléaires.