Deux militaires maliens ont été blessés et au moins deux terroristes tués dans une attaque menée dimanche contre un camp militaire situé à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Bamako, au Mali, attaque attribuée à de présumés djihadistes.
Des coups de feu ont retenti dimanche à 3h du matin, signalant des assaillants qui fonçaient vers l’entrée de ce camp attaqué situé dans la localité de Koulikoro, qui abrite également des instructeurs de l’Union européenne dans le cadre de la formation de soldats maliens. L’EUTM, la mission européenne de formation de l’armée malienne, compte quelque 600 membres, des militaires européens de vingt-cinq pays.
Les assaillants ont utilisé deux véhicules piégés bourrés d’explosifs. Le premier véhicule a explosé. Les assaillants dans le second véhicule n’ont pas réussi à en faire autant, les démineurs étant parvenus à faire exploser sous contrôle le pick-up. Au moins deux assaillants ont été tués et au moins deux militaires et un civil maliens blessés. Les forces de défense et de sécurité du Mali ont bouclé les environs du camp une bonne partie de la journée de dimanche à la recherche d’éventuels assaillants qui auraient pu s’enfuir.
Cette attaque a coïncidé avec une visite au Mali du Premier ministre français Edouard Philippe. Ce dernier a profité de l’occasion pour appeler à « l’engagement de tous » dans la lutte contre le djihadisme au Sahel.
La Minusma (Mission des Nations unies au Mali), l’EUTM, et la force militaire du G5 Sahel, dont l’essor a pris du retard, œuvrent ensemble à la sécurisation d’une région dont les djihadistes avaient pris le contrôle avant d’être chassés dans la foulée de l’opération militaire à l’initiative de la France lancée en 2013. Mais ces groupes ont conservé une capacité de nuisance, étant à l’origines d’attaques qui se sont étendues depuis 2015 au centre et au sud du Mali, le phénomène allant même jusqu’à déborder sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.