Bagdad a annoncé hier dimanche avoir reçu 280 djihadistes irakiens, mais également d’autres nationalités, livrés par les Forces démocratiques syriennes (FDS) qui sont en train de bouter l’organisation Etat islamique hors de ses derniers territoires dans l’est de la Syrie avec le soutien des Etats-Unis.
Le service de communication des affaires de sécurité en Irak a indiqué dans un communiqué que les FDS ont arrêté «un grand nombre» de combattants de l’Etat islamique «de plusieurs nationalités, dont plus de 500 Irakiens» et qu’«à ce stade, 280 Irakiens ont été livrés» aux autorités irakiennes.
Les forces de sécurité irakiennes avaient reçu une liste de noms à vérifier dans une base de données en coordination avec les autorités judiciaires, qui ont délivré des mandats d’arrêt contre certains djihadistes.
Alors que l’Irak a proclamé la victoire sur l’Etat islamique en décembre 2017 après avoir chassé les djihadistes de leurs territoires conquis en 2014, les FDS, soutenues par les frappes aériennes de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, ont encerclé les djihadistes dans moins d’un demi kilomètre-carré à Baghouz, dans un hameau du désert de l’est syrien.
Les combats ont provoqué le départ de quelque 5.000 personnes, hommes, femmes et enfants, depuis mercredi dernier, de cette dernière poche de l’Etat islamique où se trouveraient encore deux mille personnes. Les derniers combattants djihadistes ont truffé de mines ce bout de territoire empêchant certains civils de fuir.
Les FDS ont suspendu ces derniers jours la phase «finale» de leur offensive pour éviter un bain de sang, accusant les djihadistes d’utiliser les civils comme «boucliers humains». Et face à l’afflux de réfugiés, les FDS ont une nouvelle fois demandé, aux pays d’origine des djihadistes d’«assumer leurs responsabilités» en rapatriant leurs ressortissants.