Toutes tendances confondues, des milliers d’égyptiens ont poursuivi hier mardi leurs manifestations de colère suite au verdict du procès Hosni Moubarak. Ils reprochent à la justice de ne pas avoir pris en comptes les nombreux actes de corruption qui lui étaient reprochés.
C’est une trahison des idéaux de la révolution. C’est ainsi que les milliers d’égyptiens, islamistes, jeunes des groupes pro-démocratie ou encore militants laïcs de gauche qui se sont rassemblés hier pace Tahrir, au Caire, perçoivent le verdict. Prononcé samedi denier et malgré la demande de la peine capitale par le procureur, la condamnation à la prison à vie de Mohamed Hosni Moubarak et de son ministre de l’Intérieur Habib el-Adli ne satisfait pas les révolutionnaires. Ceux-ci déplorent qu’aucune condamnation pour corruption n’ait été prononcée contre Hosni Moubarak et ses deux fils, Alaa et Gamal. Ils sont également indignés par la relaxe de six hauts responsables de la sécurité poursuivis pour la mort de 850 personnes durant la révolte contre le régime au début de l’année dernière.
Les manifestants ont également profité de cette occasion pour s’attaquer à Ahmad Chafiq, le dernier Premier ministre de Mohamed Hosni Moubarak. Il est perçu comme le candidat des militaires à la tête du pays depuis la chute de l’ancien régime et est rejeté par une grande partie de la population. Il pourrait se voir empêcher de participer à l’élection président à cause d’une loi interdisant aux hauts responsables de l’ancien régime de se présenter.