En l’espace des trois derniers jours, plus de 2 000 syriens sont venus se réfugier en Turquie, tel qu’annoncé mardi par le centre turc de gestion des situations de crise (AFAD). Ces nouvelles arrivées interviennent alors que les violences continuent en Syrie.
Selon des données de l’AFAD, les camps de refugiés situés dans le sud de la Turquie ne comptaient que 24 433 personnes le samedi dernier. Mais, ce nombre a atteint 26 747 le mardi. Le temps d’un week-end, 2 214 personnes sont donc arrivées. Le même mardi, pas moins de 400 personnes ont franchi la frontière turque. Ces personnes ont vraisemblablement fui les violences qui se poursuivent en Syrie. Celles-ci sont particulièrement intenses dans le nord-ouest, une région proche de la Turquie. Ainsi, d’après des informations de l’Observatoire syrien des Droits de l’Homme (OSDH), l’armée régulière, qui avait attaqué la localité de Hiffa, a dû y affronter les forces de l’opposition.
Par ailleurs, la Turquie a dénoncé des incendies au niveau de sa frontière avec la Syrie. La Direction des forêts d’Antakya dans la province de Hatay confirme avoir vu deux personnes mettre le feu au bois à partir du côté syrien. Ankara pense que les incendiaires pourraient travailler pour le régime syrien. D’autant plus que ces feux se sont déclarés non loin des camps de l’opposition syrienne. Malheureusement, la Turquie a perdu, depuis lundi, 10 hectares de forêt, partis en fumée. Malgré des propositions de sortie de crise des Nations Unies et de la Ligue Arabe, le pouvoir en Syrie fait la sourde oreille. Pendant ce temps, la Turquie en pâtît.