Le vice-président de l’Assemblée nationale du Venezuela, Edgar Zambrano a été remis en liberté hier mardi, suite à un accord passé entre le gouvernement et plusieurs partis minoritaires de l’opposition.
Cet accord avait pourtant été rejeté par l’actuel président de l’Assemblée nationale, Juan Guaido, qui se revendique président par intérim.
L’opposant libéré devra pointer tous les trente jours au tribunal et est interdit de quitter le pays. Dans un communiqué, le procureur de la République Tarek William Saab a tenu à préciser que cette remise en liberté s’inscrit dans le cadre de l’accord passé lundi dernier avec plusieurs partis minoritaires de l’opposition, non alliés avec Juan Guaido.
Cet accord prévoit notamment le retour de la minorité chaviste à l’Assemblée nationale qui ne siège plus depuis 2016. C’est dans ce but que le gouvernement promet plus de libérations de prisonniers détenus pour motifs politiques et un débat sur la composition du CNE, le Conseil national électoral, jugé partial par l’opposition et ses alliés internationaux.
Edgar Zambrano avait été arrêté à la suite du soulèvement militaire raté du 30 avril dernier contre le président Nicolas Maduro. La politique de conciliation initiée par le gouvernement de Caracas a des airs de stratégie pour diviser l’opposition et de nombreux députés semblent regretter que la libération d’Edgar Zambrano soit le fruit d’un accord qu’ils ne reconnaissent pas. Car l’opposition semble plus divisée que jamais.
Dans sa première déclaration publique après sa remise en liberté, Edgar Zambrano, tout en dénonçant les conditions de son incarcération, a rappelé que l’unique mécanisme pour sortir de l’impasse reste le dialogue, tranchant avec la position plus dure affichée par Juan Guaido.