Le Département d’Etat américain a offert vendredi 4 octobre courant, une prime de 5 millions de dollars pour toutes informations pouvant aider à neutraliser le terroriste Adnan Abou Walid al-Sahraoui, un ancien cadre militaire qui a déserté les rangs du Polisario et dirige actuellement l’une des organisations terroristes les plus sanguinaires, le Groupe État islamique dans le Grand Sahara (EI-GS).
Le terroriste sahraoui Adnan Abou Walid est pourchassé par les services de renseignement américains depuis l’embuscade tendue par son groupe à une patrouille conjointe américano-nigérienne en octobre 2017 près du village de Tongo Tongo, au Niger, faisant quatre morts parmi les soldats américains, rappelle dans un communiqué le Département d’Etat, précisant que cette attaque avait été revendiquée par EI-GS.
Ce groupe, ajoute le document, avait été inscrit par Washington sur la liste noire des organisations terroristes et son chef, Abou Walid, ancien milicien de la soi-disant «Armée populaire de libération sahraouie», autoproclamée par le Polisario avec le cautionnement de l’Algérie, figure quand à lui, sur la liste des terroristes les plus recherchés au niveau mondial.
Après avoir déserté des camps de Tindouf, Abou Walid avait rejoint les rangs du groupe jihadiste MUJAO (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest), dont il était le porte-parole durant la guerre au Mali en 2012.
Après le regroupement du MUJAO avec l’autre groupe terroriste, «les Signataires du Sang», dirigé par le terroriste algérien Mokhtar Belmokhtar, pour donner naissance au groupe jihadiste «Al-Mourabitoune», Abou Walid al-Sahraoui fait allégeance en mai 2015, à l’organisation terroriste Daech (acronyme arabe de l’Etat Islamique) et rebaptise son groupe “État islamique dans le Grand Sahara” (EI-GS).
D’ailleurs de nombreux anciens et actuels cadres du Polisario sont fréquemment cités pour leurs liens avérés avec des groupes terroristes qui sillonnent la bande du Sahel.
A signaler enfin que le Programme «Rewards for Justice» du département d’Etat américain offre une deuxième récompense allant jusqu’à 5 millions de dollars pour des informations pouvant conduire à l’arrestation ou à la condamnation, dans tout pays, de toute personne qui aurait commis, conspiré pour commettre, aidé ou encouragé cette embuscade.