Le chef d’Etat nigérian Muhammadu Buhari a entamé mercredi dans la soirée une visite officielle en Afrique du Sud, où ont eu lieu des violences xénophobes le mois dernier. Ce déplacement exceptionnel a pour but d’apaiser les fortes tensions entre ces deux Etats.
A sa descente d’avion sur la base militaire de Waterkloof, non loin de la capitale sud-africaine Pretoria, le président nigérian a été accueilli par la ministre des Affaires étrangères Naledi Pandor.
Aujourd’hui, Muhammadu Buhari s’entretiendra avec le dirigeant sud-africain, Cyril Ramaphosa, dans l’objectif de renforcer la coopération commerciale et politique entre leurs deux pays, qui essayent de redynamiser leurs économies en difficulté. Toutefois, les récentes violences xénophobes, dont ont été victimes notamment des Nigérians vivant en Afrique du Sud, seront probablement à l’ordre du jour.
Il s’agit de la première visite d’Etat d’un président nigérian sur le sol sud-africain depuis 2013. Elle était prévue avant la survenue en Afrique du Sud en début septembre d’émeutes xénophobes, qui ont fait au moins 12 morts.
Durant ces violences, des centaines de commerces et de biens appartenant à des étrangers ont été vandalisés et incendiés dans les régions de Johannesburg et de Pretoria. Cela a particulièrement indigné et mécontenté le gouvernement nigérian, qui, ces dernières semaines, a organisé le rapatriement de centaines de ses ressortissants résidant en Afrique du Sud.
En outre, des sociétés sud-africaines au Nigeria ont été contraintes de fermer momentanément leurs locaux, étant la cible de représailles.