Bouygues Construction va participer à la construction d’un pont reliant Hong Kong à Macao. A l’avenir, cet ouvrage devrait jouer un rôle de premier plan dans les échanges entre les deux presqu’îles.
D’après les maîtres d’ouvrage, ce sera le plus grand pont maritime du monde. S’étendant sur 42 km, il permettra de relier Hong-Kong à Macao en trois quarts d’heure par voiture. Une avancée majeure car il faut, présentement, au moins 4 bonnes heures pour faire le même trajet en ferry. Bouygues participera à la conception et à l’édification du pont en collaboration avec China Harbour. Ces travaux ne porteront que sur 9,4 km. Sur cette distance, Bouygues construira une autoroute à deux fois trois voies. Selon le cahier des charges établi, le chantier devrait commencer au milieu de cette année pour être bouclé en 2016, soit 4 ans et demi. Pour ce faire, il est prévu une enveloppe de 1,25 milliard d’euros (1,65 milliard de dollars américains). De cette somme, le constructeur français touchera 607 millions d’euros (800 millions de dollars américains). Décrocher cette affaire résulte d’un pari. Alors que ses concurrents tricolores hésitaient à s’engager après un appel d’offre jugé opaque, Bouygues a courageusement décidé de se lancer.
La major des BTP n’est pas la seule gagnante de l’affaire. Hong Kong et Macao devraient largement bénéficier des retombées économiques de ce pont. Ainsi, par exemple, la ville chinoise de Zhuhaï pourra plus aisément accéder au port et à l’aéroport de Hongkong. Ce qui lui permettra de rivaliser avec la très industrialisée Shenzhen. Pour y arriver, la première comptera sur son nouveau statut de Zone Economique Spéciale (ZES). A ce titre, de nombreuses facilités seront offertes aux investisseurs, lesquels seront forcément attirés.