Une délégation sera menée par la birmane Aung San Suu Kyi, lauréate du Prix Nobel de la paix en 1991, auprès de la plus haute juridiction de l’ONU, afin de défendre la Birmanie, confrontée à une pression juridique croissante sur le sort de la minorité musulmane des Rohingyas, a indiqué le gouvernement.
La Gambie, mandatée par les 57 États membres de l’Organisation de la coopération islamique, a entamé une action judiciaire contre la Birmanie pour « actes de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ).
En août 2017, plus de 740.000 musulmans rohingyas ont fui la Birmanie, majoritairement bouddhiste, après une offensive de l’armée en représailles d’attaques de postes-frontières par des rebelles rohingyas.
Persécutés par les forces armées birmanes et des milices bouddhistes, ils se sont réfugiés dans d’immenses campements de fortune au Bangladesh.
L’initiative de la Gambie n’est pas la seule procédure judiciaire actuellement lancée contre la Birmanie.
La Cour pénale internationale (CPI), chargée de juger les pires atrocités commises dans le monde et également basée à La Haye, a donné la semaine dernière son feu vert à une enquête sur les crimes présumés commis contre les Rohingyas.
La semaine dernière, une plainte a également été déposée en Argentine contre la Birmanie, la justice locale invoquant le principe de justice universelle. Cette plainte vise notamment Aung San Suu Kyi.