Alors que le bilan du nouveau coronavirus a atteint 361 morts en Chine continentale, dépassant désormais celui du Sras qui y avait fait 349 victimes en 2002-2003, l’épidémie commence à se répercuter négativement sur l’économie de l’empire du milieu.
Après dix jours de congés pour cause de Nouvel An Chinois, les places boursières, affolées par la paralysie du pays et ses perspectives économiques, ont rouvert ce lundi en forte baisse, perdant près de 9%.
La Commission nationale de la santé a fait état d’un bilan de 361 morts, dont 57 décès supplémentaires lors de la seule journée de dimanche, ce qui est le bilan quotidien le plus lourd depuis le début de l’épidémie en décembre.
Le nombre d’infections confirmées en Chine a grimpé à plus de 17.200, dépassant largement celui du Sras, qui avait tué au total 774 personnes dans le monde, et en grande partie en Chine continentale et à Hong Kong.
La très grande majorité des décès et des cas de contamination par le nouveau coronavirus sont à déplorer à Wuhan et dans sa province, le Hubei, où quelque 56 millions d’habitants sont coupés du monde depuis le 23 janvier. Le virus s’est déjà diffusé dans 24 pays.
Face à cette crise qui paralyse la deuxième économie mondiale, les Bourses chinoises ont été rattrapées lundi à leur réouverture par l’inquiétude qui a fait dévisser les autres places mondiales depuis dix jours. Pourtant, les autorités chinoises avaient anticipé cette réouverture des marchés.
La Banque centrale chinoise avait annoncé hier dimanche qu’elle allait injecter 156 milliards d’euros dans le système bancaire afin de soutenir l’économie, mais la mesure ne semble pas avoir eu pleinement l’effet escompté.
Si la série des 10 jours fériés s’est achevée théoriquement hier dimanche, la Chine continue à fonctionner au ralenti. Beaucoup d’entreprises ont prolongé d’office les congés d’une semaine ou permis à leurs employés de travailler à la maison.
A Pékin, où la quasi-totalité des habitants portent sur le visage un masque de protection, les quartiers d’affaires restaient largement déserts. Le gouvernement a octroyé trois jours de congés supplémentaires dans l’espoir de retarder le retour vers les villes des centaines de million de travailleurs migrants ayant allés passer dans leurs provinces les vacances du Nouvel An lunaire.