Environ 10.000 détenus seront libérés à l’occasion d’une grâce accordée pour le Nouvel An iranien, dont bénéficieront la moitié des prisonniers condamnés pour atteinte à la sécurité nationale, selon l’Autorité judiciaire.
Ces chiffres ont été annoncés par le porte-parole de l’Autorité judiciaire, Gholamhossein Esmaïli, dans des propos rapportés dans la nuit de mercredi à jeudi par Mizan Online, l’agence officielle de cette institution.
Cette mesure d’amnistie a été accordée par le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, sur requête du chef du pouvoir judiciaire afin de « diminuer le nombre des prisonniers, compte tenu de la situation sensible dans le pays », a déclaré M. Esmaïli, sans faire explicitement référence à l’épidémie de nouveau coronavirus.
L’Iran est un des pays les plus touchés par l’épidémie de Covid-19. Le bilan officiel de l’épidémie s’élevait mercredi à 1.135 morts sur les 17.361 personnes infectées.
Mizan souligne « le caractère sans précédent » de cette mesure ouverte aux personnes condamnées à moins de cinq ans de prison.
Selon l’Autorité judiciaire, 85.000 détenus ont bénéficié d’une permission de sortie pour les deux semaines du congé de Norouz, le Nouvel An Iranien, afin de désengorger les prisons et d’y réduire le risque de propagation de la maladie.
Mizan écrit qu’un nombre indéterminé d’entre eux peut bénéficier de la grâce accordée par M. Khamenei.