Les cadres et représentants du Polisario en Espagne sont devenus des «personæ non gratæ» et les symboles de cette entité sahraouie sont progressivement bannis des espaces publiques du Royaume ibérique.
Ces deux dernières années, rapporte dans sa dernière livraison, le magazine espagnol «Atalayar entre dos orillas», le gouvernement espagnol conduit par le socialiste Pedro Sanchez, procède «progressivement à l’isolement du Polisario» sur le sol espagnol.
Depuis 2018, ajoute le magazine spécialisé dans les affaires du Maghreb, l’exécutif espagnol «clarifie de plus en plus sa position et sa ligne politique» sur la question du Sahara, assurant que plusieurs faits confirment cette prise de position.
La publication rappelle que dans son discours prononcé devant l’Assemblée générale de l’ONU en septembre dernier, Pedro Sanchez a défendu la neutralité de l’Espagne dans le conflit du Sahara sans mentionner, à aucun moment dans son allocution, ni le Polisario ni le «référendum sur l’autodétermination».
Sanchez s’est contenté de souligner que son gouvernement «soutient les efforts du Secrétaire général des Nations unies pour parvenir à une solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable» à la question du Sahara.
La publication rappelle ensuite que le 25 mai dernier, à l’occasion de la célébration de la Journée de l’Afrique, la ministre des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, Arancha Gonzalez Laya, a partagé sur Twitter une image avec tous les drapeaux des États membres de l’Union africaine, à l’exception de celui de la pseudo-république sahraouie «RASD».
Par ailleurs, les médias espagnols ont largement relayé ces derniers jours, l’arrêt rendu lundi dernier par la Cour suprême espagnole et dans lequel elle interdit l’exposition dans les espaces publics, de drapeaux, symboles ou fanions non-officiels, dont ceux du Polisario.
Pour rappel, le chef du Polisario, Brahim Ghali fait déjà l’objet d’un mandat d’arrêt émis par l’Audience nationale espagnole suite à une plainte déposée en 2007 pour « crimes contre l’humanité, tortures, génocide et séquestration » contre une vingtaine de dirigeants du Polisario et trois officiers de l’armée algérienne.