Donald Trump promulgue une loi contre la répression des Ouïghours en Chine

Le président des Etats-Unis Donald Trump a promulgué hier mercredi une loi voulue par le Congrès américain pour sanctionner des responsables chinois accusés de «l’internement de masse» des musulmans ouïghours, dans la région du Xinjiang, située au nord-ouest de la Chine.

La loi avait été adoptée le 27 mai à une majorité écrasante par la Chambre des représentants, après avoir validée à l’unanimité par le Sénat, quelques jours plus tôt.

Dans un communiqué, Donald Trump a déclaré que «cette loi tient pour responsables les auteurs de violations des droits humains et abus comme le recours systématique à des camps d’endoctrinement, aux travaux forcés et à une surveillance intrusive pour éradiquer l’identité ethnique et les croyances religieuses des Ouïghours et d’autres minorités en Chine».

L’administration Trump, tout comme d’autres pays occidentaux et des organisatons internationales de défense des droits humains, avait déjà accusé le gouvernement chinois d’avoir perpétré «des violations graves des droits humains» dans la province du Xinjiang en instaurant « la surveillance et l’internement de masse de plus d’un million de Ouïghours et membres des ethnies Kazakhe ou kirghize ou d’autres minorités musulmanes».

Pékin dément ce chiffre et plutôt de «centres de formation professionnelle, destinés à aider la population à trouver un emploi et ainsi à l’éloigner de la tentation de l’islamisme et du terrorisme ».

Le ministère chinois des Affaires étrangères a dénoncé dans un communiqué publié ce jeudi, une «attaque vicieuse contre la politique de la Chine au Xinjiang», avertissant au passage Washington de «conséquences». En décembre déjà, lors d’un premier vote sur cette loi, Pékin avat promis d’en faire «payer le prix» à Washington.

La communauté musulmane des Ouïghours constitue l’une des 56 ethnies minoritaire recensées en Chine. Principalement musulmans, parlant pour la plupart une langue apparentée au turc, ils représentent un peu moins de la moitié des 25 millions de personnes vivant au Xinjiang, une région frontalière de plusieurs pays d’Asie centrale longtemps frappée par de nombreux attentats sanglants.

Andreï Touabovitch