Le département américain de la Défense a publié hier jeudi, une liste de 20 compagnies chinoises présentes aux Etats-Unis qui seraient «contrôlées par le gouvernement chinois, l’armée ou l’industrie de la défense».
Sur cette liste figure sans surprise le géant des télécommunications Huawei, mais aussi le spécialiste de la vidéosurveillance Hikvision. Parmi les autres entreprises mises en cause figurent China Mobile Communications Group, China Telecommunications Corp, ou encore Aviation Industry Corp of China.
Pour le département américain de la Défense, «connaître son fournisseur devient crucial au moment où la République populaire de Chine essaie de brouiller les lignes entre les secteurs civil et militaire».
Les Etats-Unis déconseillent explicitement à d’éventuels investisseurs ou institutions de conclure des accords avec ces entreprises chinoises, une mesure qui ternit l’image de celles-ci.
Mais il n’est pas encore précis si le président américain Donald Trump envisage d’imposer de nouvelles sanctions à ces entreprises, telle que la saisie de leurs actifs aux Etats-Unis.
Au cœur d’un différend entre les Etats-Unis et la Chine sur le contrôle des hautes technologies, l’administration Trump perçoit Huawei comme une menace pour la sécurité nationale américaine, la soupçonnant d’espionnage au profit des autorités chinoises.
Washington fait également pression sur les alliés des Etats-Unis, pour qu’ils empêchent Huawei d’accéder à leurs marchés de la 5G. Huaweï nie les accusations américaines et, à l’instar des autres compagnies, n’a pas encore réagi à la publication de ladite la liste du Pentagone.
L’intiative du Pentagone est le dernier épisode en date de la bataille économique entre Washington et Pékin.