Le Congrès des Etats-Unis a adopté hier jeudi, une loi prévoyant des sanctions contre des responsables chinois suite à l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur la sécurité nationale à Hong Kong, jugée très répressive par Washington.
Le Sénat, à majorité républicaine, a approuvé ce texte à l’unanimité, le lendemain de son approbation, à l’unanimité également, par la Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates. Il s’agit de l’un des rares sujets d’entente bipartisane sous le mandat du président républicain, Donald Trump.
L’idée est de renforcer la pression sur Pékin. Si le président américain le promulgue pour que la nouvelle loi puisse entrer en vigueur, le texte adopté par le Congrès américain permettrait à Washington de sanctionner « toute personne impliquée dans des actes s’attaquant aux libertés fondamentales qui ont été promises au peuple de Hong Kong».
La Maison Blanche n’a pas indiqué si le président comptait promulguer le texte ou faire prévaloir son veto. Mais le vote américain n’a pas manqué de faire réagir Pékin qui a dit le « déplorer et s’y opposer fermement» et rappelé que Hong Kong, y compris la loi sur la sécurité nationale, sont des affaires purement internes à la Chine.
Promulguée par le président chinois Xi Jinping, la loi sur la sécurité nationale à Hong Kong fait craindre à l’opposition hongkongaise un recul des libertés inédit depuis la rétrocession de ce territoire à la Chine par le Royaume-Uni en 1997. Et les tensions menacent de s’aggraver.
Fin mai, Washington avait déjà frappé fort en révoquant le statut commercial préférentiel de Hong Kong. Et lundi, les Etats-Unis et la Chine ont encore intensifié leur cycle de représailles et contre-représailles, Washington annonçant la fin d’exportations d’armements à l’ex-colonie britannique après la mise en place de restrictions de visas par Pékin.
Ce mercredi, le secrétaire d’Etat Mike Pompeo a prévenu que de nouvelles mesures américaines n’étaient pas à exclure.