Le Directeur de l’Agence nationale de lutte contre les crimes financiers (EFCC) Ibrahim Magu, est accusé de malversation et a été placé au début de cette semaine en détention, une affaire qui fait actuellement, grand bruit au Nigeria.
Ibrahim Magu est soupçonné par le ministère de la Justice, de s’être approprié de biens saisis pendant des perquisitions, pour une valeur estimée à plus de 100 millions de dollars, selon une note destinée au Chef de l’Etat, Muhammadu Buhari et qui a fuité le mois dernier.
Mais à l’EFCC, on dément l’arrestation du patron, expliquant que Magu a été « invité par un Comité spécial d’enquête pour s’expliquer sur des accusations de détournement de biens saisis et d’insubordination».
Des sources proches de l’Agence reconnaissent que les accusations retenues contre lui «sont graves», ajoutant que «pour occuper un poste aussi élevé que celui de directeur de l’EFCC, on se doit d’être au-dessus de tout soupçon».
Le président Buhari qui a placé la lutte contre la corruption parmi les priorités de son mandat, a nommé Ibrahim Magu à son poste, il y a cinq ans, pour débarrasser l’Administration de ce phénomène que le chef de l’Etat qualifie de «cancer» pour le Nigeria.