Le maire sud-coréen de Séoul, Park Won-soon a été retrouvé mort ce vendredi matin, quelques heures après que sa fille ait signalé sa disparition hier jeudi. Il semble s’être suicidé après avoir été accusé la veille, de harcèlement sexuel.
Son corps a été retrouvé dans la montagne, dans la périphérie nord de Séoul. Dans un message écrit à la main avec de l’encre et un pinceau, découvert dans sa résidence officielle et rendu public, Park Won-soon a présenté des excuses très générales, avant de signer « Au revoir », sans faire référence aux accusations dont il fait l’objet.
Mercredi, une plainte avait été déposée contre lui auprès de la police par un membre du personnel de la mairie de la capitale sud-coréenne pour agression sexuelle, selon des médias.
Selon un document transmis à l’AFP par une source proche du dossier, son ancienne secrétaire affirme que par Won-soon l’a harcelée sexuellement et a eu des gestes inappropriés durant les heures de travail, insistant notamment pour qu’elle le rejoigne dans la chambre à coucher attenante à son bureau.
La police a confirmé le dépôt de plainte, mais aucun détail ne figure dans le document. La mort de Park Won-soon signifie que l’affaire sera automatiquement close.
Park Won-soon est le plus haut responsable politique du pays à être impliqué dans une affaire de harcèlement sexuel. Agé de 64 ans, Park Won-soon a longtemps été considéré comme un candidat potentiel à l’élection présidentielle en Corée du Sud de 2022.
Figure emblématique du Parti démocrate de centre gauche, le parti au pouvoir, il dirigeait depuis 2011 le gigantesque capitale de la Corée du Sud, qui compte environ dix millions d’habitants, soit presqu’un cinquième de la population du pays. Il avait remporté trois scrutins en se faisant l’avocat de l’égalité des sexes et sociale.