Le département du Commerce américain a annoncé mercredi dans un communiqué, que son pas a décrété des sanctions contre 24 entreprises chinoises ayant participé à la construction des îles artificielles en mer de Chine méridionale, un territoire contesté par plusieurs pays de la région Asie-Pacifique.
Parmi les 24 sociétés publiques chinoises ajoutées sur la liste noire du département américain du Commerce figurent plusieurs subsidiaires de la China Communications Construction Company, accusées d’aider l’armée chinoise à militariser ces îlots.
Par ailleurs, le département d’Etat américain devait commencer dès hier mercredi, à priver de visa d’entrée aux Etats-Unis, tout ressortissant chinois qui contribue à «l’assèchement à grande échelle, la construction ou la militarisation» d’îlots artificiels considérés comme des postes avancés en mer de Chine méridionale.
Sont aussi visés ceux qui participent à « l’utilisation par la République populaire de Chine de la coercition contre des personnes du Sud-Est asiatique pour entraver leur accès aux ressources offshore ». L’identité ou le nombre des individus concernés n’ont pas été révélés.
Ces sanctions s’inscrivent dans la nouvelle politique renforcée annoncée mi-juillet par le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo pour lutter contre les revendications « illégales » de Pékin en mer de Chine méridionale, sur fond d’escalade des tensions sans précédent entre les deux grandes puissances.
Depuis 2013, Pékin a érigé dans cette région des îles artificielles d’une superficie totale de plus de 3.000 hectares, abritant des systèmes de défense antiaérienne et des systèmes d’armes antinavire, des constructions jugées « provocatrices » par les Etats-Unis.
La découverte d’importantes réserves d’hydrocarbures sur des îles en mer de Chine méridionale, a accentué les litiges territoriaux qui couvaient depuis plusieurs décennies entre plusieurs pays de la région, à savoir la Chine, le Japon, le Vietnam, ou encore les Philippines.