L’usine de pneus de Bridgestone à Béthune, dans le Pas-de-Calais, au nord de la France, va être définitivement fermée après rejet par sa direction d’une proposition du gouvernement français, ce qui rend incertain l’avenir de ses 863 employés.
C’est en septembre dernier que Bridgestone avait annoncé son intention de fermer l’usine de Béthune. La direction avait alors déclaré que face à la concurrence des fabricants de pneus asiatiques à bas coût, elle n’avait pas d’autre solution que de fermer son unique site en France afin de « sauvegarder la compétitivité de ses opérations en Europe ».
Le gouvernement français et les élus locaux ainsi que les syndicats s’étaient mobilisés pour maintenir le site ouvert. Le gouvernement français a proposé en vain, des solutions pour le maintien de l’activité afin de sauver près de 550 emplois sur les 863 que compte cette usine.
Il s’était dit prêt à prendre part à l’investissement d’une centaine de millions d’euros dans cette usine afin d’y produire, à l’horizon 2025, 1,3 million de pneus par an, de qualité supérieure aux pneus de petit calibre actuellement manufacturés à Béthune.
Mais cette offre a été rejetée par la direction de Bridgestone car elle ne règle pas selon lui son problème de surcapacité en Europe. L’opposition a fustigé l’«impuissance» de l’Etat, certains élus de gauche réclamant le remboursement par le groupe Bridgestone des aides publiques qu’il a perçues par le passé.
Le fabricant de pneus japonais est désormais à la recherche de repreneurs et assure avoir identifié une dizaine d’offres potentielles, «dont quatre projets déjà bien définis».