Un tribunal militaire de la RDC a condamné le Sénateur à vie et ex-Président, Joseph Kabila (54 ans) à de lourdes peines judiciaires. Fidèle à sa tradition politique, l’ex-dirigeant congolais (de 2001 à 2019) observe pour l’heure un silence-radio autour de cette condamnation.
Joseph Kabangue Kabila a été condamné «à mort au terme d’un procès par contumace pour trahison et crimes de guerre» par la Haute Cour militaire de la RDC qu’il a quitté depuis deux ans.
Joseph Kabila n’était pas présent à son procès dans la capitale Kinshasa et n’y était pas non plus représenté par ses avocats. Il a été reconnu «coupable de complicité avec le groupe armé antigouvernemental M23».
A l’issue d’une audience de près de cinq heures tenue ce 30 septembre dans une salle remplie d’avocats et de journalistes, le président de la Haute Cour militaire, la plus haute juridiction militaire du pays, a infligé la sentence à J. K. Kabila «sans admission des circonstances atténuantes à la peine de mort» et il l’a «condamné à quinze ans de prison pour complot».
Cette Haute Cour reproche expressément au Président Kabila de s’être rendu coupable de «crime de guerre par homicide intentionnel ou meurtre, par viol, torture, ainsi que par trahison et organisation d’un mouvement insurrectionnel».
En mai 2025, dans une rare allocution en ligne, le jumeau Kabila avait déclaré que «la dictature doit prendre fin en RDC et s’était dit prêt à jouer sa partition», en se posant ouvertement comme un opposant à l’actuel Président Félix Tshisekedi. Joseph Kabila jouit encore d’un réseau d’influence politique et décisionnel au sein de la vaste RDC à travers son parti, le PPRD.