Le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo a effectué en Israël une visite qualifiée d’historique à plusieurs titres, en devenant le premier chef de la diplomatie américaine à visiter une colonie israélienne en Cisjordanie occupée et à se rendre sur le plateau du Golan syrien annexé.
Mike Pompeo s’est rendu au vignoble Psagot, dont les bureaux sont situés dans la zone industrielle de Shaar Benjamin, qui fait partie des colonies israéliennes en Cisjordanie occupée.
Il a profité de l’occasion pour affirmer que la campagne « BDS » (Boycott Désinvestissement Sanctions) de l’Etat hébreu, qui vise le boycott des produits de ces colonies, était jugée « antisémites » par les Etats-Unis et que des mesures immédiates allaient être prises pour identifier les organisations impliquées dans cette campagne et leur retirer le soutien américain.
Ces propos ont été dénoncés par des organisations de défense des droits de l’homme comme Human Rights Watch. Mike Pompeo s’est également rendu sur le plateau du Golan, un déplacement vivement critiqué de toutes parts.
Sous l’administration de Donald Trump, les Etats-Unis ont affiché un soutien inégalé à Israël avec la reconnaissance de Jérusalem comme sa capitale, l’approbation en mars 2019 de la souveraineté israélienne sur la partie du plateau du Golan prise à la Syrie en 1967 et un appui à la politique de colonisation de l’Etat sioniste en Cisjordanie.
Celle-ci a connu un grand essor, ces dernières années, sous l’impulsion du Premier ministre, Benjamin Netanyahu et depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche. Aujourd’hui, plus de 450.000 Israéliens vivent dans des colonies, jugées illégales par le droit international, en Cisjordanie, un territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967 et où vivent environ 2.8 millions de Palestiniens.
En novembre 2019, Mike Pompeo affirmait que ces colonies n’étaient plus, selon Washington, contraires au droit international. Et il a déclaré hier que les produits de la Cisjordanie occupée importés aux Etats-Unis allaient être labellisés comme provenant directement d’Israël, une annonce qui semble concerner aussi bien les produits des colonies israéliennes en Cisjordanie que les produits des fermiers palestiniens.