Après l’hospitalisation en Espagne du chef du polisario, Brahim Ghali, sous une fausse identité algérienne, le ministère marocain des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur d’Espagne à Rabat pour lui communiquer la condamnation du Maroc de cette attitude et exiger des explications du gouvernement de Madrid.
Le Maroc déplore l’attitude de l’Espagne qui accueille sur son territoire Brahim Ghali, chef des milices séparatistes du polisario, poursuivi pour des crimes de guerre et des atteintes graves aux droits de l’homme, a indiqué dimanche le ministère marocain des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.
Faisant état d’une grande incompréhension de l’attitude de l’Espagne, le ministère s’interroge pour quelle raison le chef du groupe séparatiste a été admis en Espagne en catimini et avec un faux passeport, et pourquoi la justice espagnole n’a pas encore réagi aux plaintes déposées par les victimes.
Après des négociations très serrées avec Madrid, le régime soutenant le polisario en Algérie avait obtenu la promesse du chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, que Brahim Ghali ne sera pas poursuivi par la justice espagnole.
Une fois cette promesse obtenue, les responsables à Alger avaient délivré au chef du polisario un passeport diplomatique algérien sous le nom de Mohamed Benbatouche, qui a permis à Brahim Ghali d’entrer en catimini en Espagne le 21 avril.