Une violente intervention de militaires algériens, mercredi 4 mai, contre des orpailleurs sahraouis originaires des camps de Tindouf, a causé la mort de deux d’entre eux, dont le dénommé Saïd Ahmad Salem Rguibi, de la tribu Rguibat Ahl Qassem.
Une violence inouïe qui s’est également soldée par la blessure d’un sahraoui, ainsi que l’arrestation de deux et la disparition de six autres, tous issus des camps de Tindouf, contrôlés par le groupe séparatiste du polisario dans le sud-ouest algérien.
Cette exécution extrajudiciaire rappelle le drame similaire survenu en octobre 2020, lorsque deux chercheurs d’or sahraouis avaient été tués par asphyxie, par des militaires algériens qui avaient brûlé leur puits dans le Sud de l’Algérie.
Cette affaire des deux jeunes Sahraouis Emcha Ould Hamdi Ould Sweilem et Aliyin Al Idrisi, avait été soulevée en avril dernier, par le Haut Commissariat des Nations unies aux Droits de l’Homme. Le HCDH qui avait dénoncé des abus qui « se sont produits sur le territoire algérien et relèvent donc de sa juridiction territoriale ».
Dans une communication urgente aux termes particulièrement vifs adressée à l’Algérie, le HCDH avait dénoncé des « violations systématiques commises par les forces de sécurité algériennes » contre les sahraouis dans les camps de Tindouf.