La Table de l’union démocratique (Mesa de la Unidad Democratica, MUD), qui regroupe les principaux partis de l’opposition, a annoncé lors d’une conférence de presse mardi à Caracas, sa participation aux élections des maires et des gouverneurs prévues le 21 novembre prochain.
Dans le texte qu’elle a lu, la MUD dit estimer que les prochaines élections locales ne seront ni équitables ni conventionnelles, mais les considère comme un terrain de lutte utile pour parvenir à la véritable solution à la grave crise que traverse le pays, à savoir des élections présidentielles et législatives libres.
Et pour tenter de faire face à la machine du PSUV (Parti socialiste unifié du Venezuela), la formation du président Nicolas Maduro, les principaux partis d’opposition comptent former à nouveau, la coalition qui leur avait permis de remporter les élections législatives en 2015.
Cette annonce s’inscrit dans le cadre de pourparlers que le gouvernement du président Maduro et l’opposition ont engagés au Mexique, sous la médiation de la Norvège, pour parvenir à l’élaboration d’un calendrier électoral avec des garanties institutionnelles en échange de la levée des sanctions internationales.
Suite à cette décision, l’opposition vénézuélienne rompt avec trois années de boycott et d’appels à l’abstention aux élections. L’opposition avait boycotté la présidentielle de 2018, où le président Nicolas Maduro a été réélu, et les élections législatives de 2020, perdant le Parlement, le seul pouvoir qu’elle contrôlait depuis 2015.
A chaque fois, elle avait choisi de se retirer, estimant que ces deux scrutins, qu’elle avait qualifiés de « frauduleux », ne réunissaient pas les garanties électorales de partialité. Mais ces élections locales avaient révélé des fissures dans l’opposition, plusieurs dirigeants y ayant rompu les rangs et commencé à faire campagne contre les candidats du parti au pouvoir.