Lee Jae-yong, le patron en exercice du conglomérat sud-coréen Samsung, a été condamné ce mardi par le tribunal du district de Séoul à une amende de 52.000 euros pour usage illégal de propofol, un puissant anesthésique interdit en dehors du cadre médical.

Lee Jae-yong a été reconnu coupable d’avoir consommé du propofol à plusieurs reprises ces dernières années dans une clinique de chirurgie esthétique de Séoul.

Ses avocats ont soutenu lors du procès que le propofol, normalement utilisé comme anesthésique en chirurgie et dans les services de réanimation mais parfois consommé à titre récréatif comme substance stupéfiante, avait été administrée à leur client pour des raisons médicales.

Mais le juge Jang Young-chae, en rendant son verdict, a estimé que «la quantité injectée était très élevée et la nature du crime commis n’est pas légère compte tenu des responsabilités sociales exercées par l’accusé». Lee Jae-yong ne s’est pas exprimé à l’audience mardi et s’est abstenu de répondre aux questions des journalistes.

Lee Jae-yong, 53 ans et vice-président de Samsung Electronics, premier fabricant au monde de smartphones et de puces mémoire, multiplie les contentieux avec la justice.

En janvier dernier, il a été condamné à deux ans et demi de prison pour corruption, détournement de fonds et autres délits en rapport avec le scandale de corruption qui a fait tomber l’ex-présidente sud-coréenne Park Geu-hye, avant de bénéficier en août d’une libération conditionnelle.

Il fait également face à une procédure judiciaire dans l’affaire de la fusion controversée de deux filiales qui avait favorisé sa prise de contrôle du conglomérat. Tous ces déboires judiciaires font à chaque fois craindre des répercussions sur Samsung, pilier de l’économie nationale et de loin le plus grand des «chaebols», ces empires industriels familiaux qui dominent le monde des affaires en Corée du Sud, 12ème économie de la planète.