Alors que la Cop26 sur le climat s’ouvre ce lundi à Glasgow, les dirigeants du G20 sont parvenus hier dimanche à Rome à un accord à minima sur un objectif de limitation du réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius au-dessus des niveaux préindustriels, avec un engagement à ne plus subventionner les centrales de charbon à l’étranger.
Le communiqué final du G20, négocié jusqu’au bout de la nuit de samedi à dimanche, réaffirme l’objectif de l’accord de Paris, à savoir «maintenir l’augmentation moyenne des températures bien en-dessous de 2 degrés et poursuivre les efforts pour la limiter à 1,5 degré au-dessus des niveaux préindustriels».
Les pays du G20 se sont également entendus pour arrêter « d’ici la fin de 2021» de subventionner de nouveaux projets de centrales électriques au charbon, mais seulement à l’étranger. Beaucoup de pays, notamment émergents, restent très dépendants de cette source d’énergie pour leur production électrique, a fortiori dans le contexte actuel de crise énergétique mondiale.
Les dirigeants des pays les plus développés du monde, qui représentent 80% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, se sont aussi entendus pour s’atteler «à mobiliser ensemble, 100 milliards de dollars par an jusqu’en 2025» pour permettre aux pays en développement de faire face au changement climatique.
Mais les engagements sur lesquels les dirigeants du G20 se sont entendus ont laissé de nombreux observateurs sur leur faim. Si la déclaration à l’issue du sommet va légèrement au-delà de l’accord de Paris sur l’objectif de limitation du réchauffement climatique, aucune date claire n’a été communiquée pour sortir complètement du charbon ou des énergies fossiles, ni pour arriver à la neutralité carbone, le G20 ayant retenu la formulation vague du «milieu du siècle».
La Chine, premier émetteur mondial d’oxyde de carbone, n’envisage pas d’atteindre le «zéro émission nette» avant 2060 et la Russie et l’Inde, deux autres gros pollueurs, n’ont pris aucun engagement à ce sujet. Or, les experts des Nations unies jugent nécessaire de parvenir au «zéro émission nette» d’ici 2050 pour éviter un réchauffement qui devrait atteindre 2,7 degrés d’ici la fin du siècle si aucune mesure supplémentaire n’est prise.