Une commission de l’ONU épingle Israël pour l’instabilité prévalant au Moyen-Orient

Dans un rapport publié hier mardi, une commission d’enquête mandatée par le Conseil des droits de l’Homme (CDH) de l’ONU estime que l’occupation de territoires palestiniens par Israël et la discrimination envers la population palestinienne sont «les causes principales» des tensions récurrentes et de l’instabilité dans la région du Moyen-Orient.

Selon ce rapport de 18 pages, «mettre fin à l’occupation de territoires (palestiniens) par Israël, en pleine conformité avec les résolutions du Conseil de sécurité, reste crucial pour mettre fin au cycle persistant des violences», aussi bien dans les territoires palestiniens occupés et à Jérusalem-Est, qu’en Israël.

Pour la présidente de cette commission, la Sud-Africaine et ancienne haut-commissaire aux droits de l’Homme, Navanethem Pillay, les conclusions et recommandations liées aux causes profondes de ce conflit sont révélatrices de la nature symétrique du conflit et de la réalité d’un Etat qui en occupe un autre.

Le ministère israélien des Affaires étrangères n’a pas tardé à réagir à ces propos, en jugeant dans un communiqué, que ce rapport «est partial et biaisé, disqualifié par sa haine pour l’Etat d’Israël».

Israël, qui a refusé de coopérer avec la commission et accuse Navanethem Pillay d’être « une militante anti-Israël », estime que l’enquête a ignoré «les véritables raisons qui ont amené Israël à défendre ses citoyens contre des organisations terroristes létales qui commettent un double crime de guerre en tirant sur des civils israéliens à partir de zones civiles dans Gaza».

La commission d’enquête du CDH a été mise en place à la suite de la « guerre de 11 jours » que se sont livrés Israël et le Hamas en mai 2021, durant laquelle 260 Palestiniens ont été tués par des frappes israéliennes sur Gaza, selon les autorités locales, et 13 personnes, dont un soldat, ont été tuées en Israël, d’après la police et l’armée.

Ladite Commission avait pour mission d’enquêter sur les violations présumées des droits humains commises dans les territoires palestiniens et en Israël depuis le 13 avril 2021.

Andreï Touabovitch