L’ancienne eurodéputée Ana Gomes a vivement réagi à l’actualité politique portugaise, notamment aux insultes racistes dont a été victime le candidat présidentiel Henrique Gouveia e Melo lors de la cérémonie du 10 Juin en hommage aux anciens combattants. La présence de l’imam de Lisbonne y a déclenché des cris de « traître », attribués par Ana Gomes à des éléments infiltrés de l’extrême droite.
Interrogée sur la réforme de l’État et les possibles accords entre le Parti socialiste (PS) et le Parti social-démocrate (PSD), Ana Gomes a estimé que « réformer l’État implique de le renforcer là où il est essentiel », en soulignant l’urgence des investissements dans la Défense. Pour elle, sans entente entre partis, « aucune réforme prioritaire n’est possible avec un gouvernement minoritaire ».
Elle a défendu les pactes transpartisans proposés par le candidat socialiste José Luís Carneiro, notamment dans les domaines où un large consensus est nécessaire : transparence, contrôle et prévention de la corruption, particulièrement dans le secteur de la Défense, historiquement vulnérable.
La socialiste a également insisté sur la nécessité d’une stratégie nationale de réindustrialisation et de développement économique, prônant une meilleure répartition des richesses.
Évoquant le discours du président Marcelo Rebelo de Sousa, elle a rappelé l’importance de « prendre soin du pays » dans un contexte de forte polarisation. L’incident impliquant Gouveia e Melo illustre, selon elle, les dangers d’un climat où l’injustice sociale alimente les tensions politiques.